1998 / 23  - 198

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Colombo (districts de Trincomalee, Batticaloa et Amparai). Les LTTE ont également continué à infiltrer dans le Sud des équipes terroristes qui ont perpétré des attentats à l'explosif, causant de nombreuses pertes humaines, sans compter les blessés et les dégâts matériels, en particulier le 31 janvier 1996 (immeuble de la Banque centrale de Colombo), le 15 octobre 1997 (parking de l'hôtel Galadari, à Colombo), et le 26 janvier 1998 (temple hindou de Dalada Maligawa, à Kandy).

bb) Depuis la perte de leur contrôle sur le district de Jaffna, les LTTE ont libéralisé leur pratique des laissez-passer accordés aux personnes désireuses de se déplacer du Nord au Sud; les violents combats opposant les deux parties ont également contribué à un accroissement important des flux migratoires en direction du Sud. Les autorités gouvernementales ont cherché à endiguer ces nouveaux mouvements, notamment pour des raisons de sécurité, en agrandissant et multipliant les camps de transit situés à la périphérie (sud ou ouest) des lignes de front, en développant un système de points de contrôle ("check-points") et d'autorisations de voyage, respectivement de séjour dans le Sud (Colombo), et en instaurant des mesures d'incitation au repeuplement du district de Jaffna, accompagnées de plans de reconstruction de la péninsule ravagée par la guerre. Dans ce district, des élections municipales ont par ailleurs eu lieu, le 29 janvier 1998, dans un climat de relative sécurité, élections qui ont été remportées par les organisations tamoules que sont le TULF (Tamil United Liberation Front), l'EPDP (Eelam People's Democratic Party) et le PLOTE (People's Liberation Organization of Tamil Eelam).

cc) En dépit des succès militaires partiels, la poursuite de la guerre dans le nord et l'est du Sri Lanka, et la recrudescence des attentats des LTTE, ont pesé lourdement sur la vie politique et économique du pays. Le 26 janvier 1998, le gouvernement a décidé d'interdire l'organisation des LTTE, ce qui exclut en l'état toute réouverture de nouvelles discussions ou négociations de paix avec les LTTE. La tension à Colombo, et dans le reste du pays épargné par les affrontements militaires, s'est fortement accrue.

dd) Dans la capitale, où résident environ 300'000 Tamouls qui constituent près d'un tiers de sa population, les rafles à des fins de contrôle d'identité ("cordon and search operations") sont à nouveau presque quotidiennes. Cependant, les personnes interpellées dans ces circonstances ne sont, en règle générale, retenues que durant 48 heures lorsqu'elles peuvent établir leur identité, leur enregistrement préalable auprès des services de police de la