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sérieux et imminent étant donné que le principal enjeu des rivalités
décrites plus haut porte sur la mainmise sur les ressources minières et que le pouvoir
en place à Luanda est à la fois divisé et recomposé, les lignes de fracture ne passant
plus obligatoirement entre anciens du MPLA et de l'UNITA. Les solutions aux problèmes
complexes qui se posent ne passent, au demeurant, pas d'emblée par les seules options
militaires, mais également par des options politiques. Dans cette appréciation, la
commission ne saurait en définitive émettre un pronostic à moyen terme qui serait
forcément aléatoire (cf. JICRA 1995 no 5, consid. 6a, p. 43s).
c) Au regard de l'analyse qui précède, la commission retient que d'une manière
générale l'exécution du renvoi n'est, à l'heure actuelle, pas raisonnablement exigible
ni dans l'intérieur du Cabinda, ni dans les provinces du Zaïre, d'Uige, de Malanje, de
Lunda Norte et Sul, de Cuanza Norte et Sul, de Bié, de Huila, de Cuando Cubango, de
Cunene et de Namibe. Ailleurs, les garanties pour un retour dans la sécurité sont
suffisantes, à tout le moins dans la capitale angolaise , sur les bords atlantiques entre
Soyo et Luanda, à Lobito et à Benguela; cela suppose néanmoins l'absence de risques
spécifiques découlant de l'appartenance à un mouvement de libération du Cabinda, d'un
engagement comme responsable de l'opposition au gouvernement angolais, ou encore d'une
activité critique, envers le gouvernement, comme journaliste. Les conditions de vie à
Luanda, caractérisées par de graves difficultés socio-économiques, ne sont pas telles
qu'il faille exclure d'emblée, pour des raisons humanitaires, l'exécution des renvois de
requérants d'asile déboutés, spécialement s'il s'agit d'hommes célibataires, jeunes
et en bon état de santé, appartenant à des ethnies majoritaires. En revanche, il
convient d'examiner avec une attention toute particulière la situation d'une part de
familles - monoparentales ou non - et d'autre part de membres d'ethnies minoritaires
constituées par les Bakongos et Ovimbundus ; ceux-ci ne peuvent, en l'état, rejoindre,
à partir de Luanda, leurs régions d'origine qu'en affrontant un certain nombre de
dangers. Pour ces catégories de personnes, la durée d'un précédent séjour à Luanda,
l'existence d'un réseau familial ou social dans la capitale, et l'âge de leurs enfants
qui les accompagnent constituent des critères d'appréciation importants, mais non
exclusifs, pour admettre ou écarter l'exigibilité d'un retour au pays, cas échéant une
possibilité de refuge interne assurant la réintégration et une survie en Angola.
d) Cela étant, après examen du cas d'espèce, il appert que le recourant n'a pas
démontré que son retour dans son pays d'origine reviendrait à le mettre concrètement
en danger. En effet, dans la pleine force de l'âge, il doit être
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