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humaine, guerre, mort violente en présence du sujet, torture, terrorisme,
viol, et autres crimes) développe ordinairement un trouble qualifié d' "état de
stress post-traumatique" (F 43.1 dans la classification ICD-10; 309.81 dans la
classification DSM-IV). L'évolution à long terme est fluctuante en fonction de la
gravité de l'origine étiologique de ce trouble, des capacités de défense et des
ressources du sujet atteint, ainsi que des stress ultérieurs. Le trouble peut présenter
une évolution chronique, durer de nombreuses années, et conduire à une modification
durable de la personnalité (ICD-10/F 60.2), cette modification conduisant la victime vers
une perte d'autonomie complète et constituant ainsi une cause d'invalidité définitive;
tel est le cas, lorsque le sujet a été victime d'un événement extrême, profondément
traumatisant, et qu'il ne peut suivre un traitement médical adéquat de longue haleine.
Il y a lieu d'ajouter encore que l'état de stress post-traumatique ne constitue pas la
seule réponse possible à une situation particulièrement traumatisante; des troubles de
l'adaptation (F 43.2), des troubles dissociatifs (F 44) ou des troubles somatoformes (F
45) sont également fréquemment décrits (sur ces sujets, cf. OMS, Classification
Internationale des Maladies. Dixième revision. Chapitre V (F) : Troubles Mentaux et
Troubles du Comportement. Critères Diagnostiques pour la Recherche. C. B. Pull,
coordinateur gén. de la trad. française, Paris 1994; American Psychiatric Association,
Mini DSM-IV. Critères diagnostiques, J. D. Guelfi, coordinateur gén. de la trad.
française, Paris 1996; voir également à ce sujet, entre autres publications: L.
Subilia/D. Bertrand/L. Loutan, Identifier les victimes de violences et de torture: le
rôle du praticien, in : Journal Suisse de Médecine, Bâle 1996, no 126, p. 1291ss; Ph.
A. Saigh, Posttraumatische Belastungsstörung, trad. allemande de M. Wengenroth, Berne
1995; U. Rauchfleisch, Zur Situation von Folter- und Verfolgungsopfern in der Schweiz, in:
Bulletin des médecins suisses, no 76, 17e cahier, 1995, p. 703ss; M. J. Horowitz,
Stress-Response Syndromes : a Review of Posttraumatic Stress and Adjustment Disorders, in
: International Handbook of Traumatic Stress Syndromes, éd. John B. Wilson/ B. Raphael,
New York 1993, p. 43ss; F. Sironi, Les victimes de tortures et de répression : nature,
singularité et fonction du traumatisme, in Psychologie médicale, Paris 1992, p. 459ss;
G. Perren-Klingler, Le stress post-traumatique: développement d'un concept et nouvelles
possibilités thérapeutiques, in : Revue médicale de la Suisse-romande, 110, 1990, p.
77ss).
Les experts en la matière admettent que le fait d'avoir été témoin ou d'avoir été
confronté à une situation ou un événement durant lesquels des individus ont pu mourir
ou être gravement blessés (ou encore menacés de mort ou d'une grave blessure) peut
également engendrer un état de stress post-traumatique si |