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claire de l'ONU. Simultanément à la mise en place des forces de
l'opération de l'ONU connue sous le nom d'UNAVEM III (United Nations
Angola Verification Mission), chaque partie a essayé de consolider sur le
terrain ses positions militaires (L'Etat du Monde, Edition 1996, Annuaire
économique et géopolitique mondial, Paris 1995, p. 418ss). A la fin
novembre 1995, le déploiement des troupes armées d'UNAVEM III (6'184
hommes) était pratiquement achevé; la présence de celles-ci a eu pour
effet d'améliorer la situation militaire dans l'ensemble du pays (rapport
du Secrétaire général sur la Mission de Vérification des Nations Unies
en Angola [ci-après: rapport UNAVEM III], du 7 décembre 1995, p. 2s).
Toutefois, le processus de paix en Angola se déroule à un rythme plus
lent que prévu en raison d'une méfiance invétérée entre anciens
belligérants, de l'absence d'une volonté politique suffisante des
principaux protagonistes d'honorer spontanément leurs engagements, des
crises et divisions internes à chaque camp, de la poursuite de
l'accaparement des biens publics (en particulier du pétrole et des
diamants) au profit d'une minorité de plus en plus réduite, et enfin de
l'ancrage de pratiques de spéculation et de corruption à la tête de
l'Etat et des organisations détenant le pouvoir de fait. C'est ainsi
qu'en décembre 1995, par une offensive autour de Soyo contre des troupes
de l'UNITA, les FAA (Forces armées angolaises) gouvernementales ont
compromis la trêve en vigueur; sous d'intenses pressions internationales,
américaines en particulier, elles se sont finalement retirées des
positions dont elles s'étaient emparées (rapport UNAVEM III, du 31
janvier 1996, p. 3; West Africa, du 15 au 21 janvier 1996; Africa
Confidential, vol. 36, no 25, du 15 décembre 1995). Des violations du
cessez-le-feu, d'une gravité nettement moindre, constituées pour la
plupart d'incidents isolés tels qu'accrochages, embuscades et déprédations,
ont encore été signalées, particulièrement dans les provinces de
Cabinda, Uige, Lunda Norte et Lunda Sul (rapport UNAVEM III, du 7 décembre
1995, p. 3). Après une absence de près de deux mois, la délégation
militaire de l'UNITA est retournée le 11 janvier 1996 à Luanda pour
reprendre les négociations bilatérales sur la mise en place des
nouvelles FAA conjointes; un nouveau calendrier a ainsi été convenu pour
achever le transfert de soldats de l'UNITA, un premier contingent de 2'500
hommes de l'UNITA y ayant déjà été intégré. De plus, un groupe bilatéral
"de prévention des conflits" a été mis en place pour prévenir
ou rapidement régler les cas de violation du cessez-le-feu. De son côté,
le gouvernement angolais a donné des signes encourageants de nature à
consolider le processus en cours. Il ne détient plus de prisonniers
politiques (Auswärtiges Amt, Bonn, rapport des chefs de missions des pays
de l'Union européenne, du 25 mars 1995, p. 6); cela n'a toutefois pas empêché
que des policiers échappant au contrôle étatique aient, en 1995 encore,
procédé à des
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