1994 / 19 - 154

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e) - (...) Si compte tenu de la situation de guerre régnant à Jaffna, le recourant ne peut être contraint d'y retourner, rien ne l'empêche, au regard de ce qui précède, de s'installer ailleurs dans le pays, à Colombo en particulier, où il a vécu durant pratiquement deux ans, où il n'a nullement été importuné par les autorités de police et où il a noué des relations. Le recourant est célibataire et en bon état de santé, et les difficultés qu'il pourrait rencontrer dans son pays, sur le plan économique, ne peuvent être prises en considération eu égard aux intérêts publics de la Suisse tels qu'ils ont été conçus et défendus dans la mise sur pied de la législation prévalant en matière d'étrangers. Ainsi, même si la commission doit constater que le standard de vie régnant dans le pays d'origine du recourant ne correspond pas à celui des pays européens, elle ne peut retenir cette seule circonstance dans la question touchant à l'exigibilité de l'exécution du renvoi et donc dans l'interprétation de la notion de la "mise en danger concrète" de l'article 14a, 4e alinéa LSEE (cf. consid. 6, let. a, in fine, et let. b, ci-dessus).

f) - Compte tenu de ce qui précède, même si le recourant doit être considéré comme un "réfugié de la violence", la commission ne peut qu'admettre qu'il existe, en ce qui le concerne, une possibilité de refuge interne au Sri Lanka.