1994 / 5 - 39

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5. Auszug aus dem Urteil der ARK vom 1. Dezember 1993
    i.S. K.V. und K.D., Türkei


Art. 3 AsylG; Reflexverfolgung ("Sippenhaft"); begründete Furcht.

Die Sippenhaft als gesetzlich erlaubte Haftbarmachung einer ganzen Sippe beziehungsweise Familie für Vergehen einzelner Angehöriger existiert in der Türkei nicht. Es werden jedoch staatliche Repressalien gegen Familienangehörige von politischen Aktivisten angewandt, was als Reflexverfolgung im Sinne von Art. 3 AsylG relevant ist. Die Wahrscheinlichkeit, Opfer einer Reflexverfolgung im dargelegten Sinne zu werden, ist vor allem gegeben, wenn nach einem flüchtigen Familienmitglied gefahndet wird und die Behörde Anlass zur Vermutung hat, dass jemand mit dem Gesuchten in engem Kontakt steht. Diese Wahrscheinlichkeit erhöht sich, wenn ein nicht unbedeutendes politisches Engagement seitens des Reflexverfolgten für illegale politische Organisationen hinzukommt.



Art. 3 LA ; persécution réfléchie, coresponsabilité familiale ("Sippenhaft") ; crainte fondée.

La coresponsabilité familiale, en tant que la loi permet d'engager la responsabilité de toute une famille pour le délit commis par l'un de ses membres, n'existe pas en Turquie. En revanche, ce pays connaît les représailles de l'Etat contre des familles d'activistes politiques. Ce genre d'agissement constitue une persécution réfléchie, déterminante au sens de l'article 3 LA. La probabilité d'être victime d'une telle persécution est donnée surtout lorsqu'une personne en fuite est recherchée et que les autorités ont un motif de présumer qu'un membre de sa famille est en contact étroit avec elle. La vraisemblance d'une persécution réfléchie est d'autant plus forte que, de son côté, le parent visé est engagé de façon significative en faveur d'une organisation politique illégale.